Kalbotyra ISSN 1392-1517 eISSN 2029-8315

2021 (74) 141–159 DOI: https://doi.org/10.15388/Kalbotyra.2021.74.8

Les recommandations officielles proposées pour remplacer les anglicismes dans le Petit Robert de la langue française

Aïno Niklas-Salminen
Speech and Language Laboratory
Aix-Marseille university
29, avenue Robert Schuman, 13621 Aix-en-Provence, France
Speech and Language Laboratory
E-Mail : aino.niklas-salminen@univ-amu.fr

Résumé. Le Petit Robert de la langue française mène un combat contre la pensée unique et l’expression appauvrie en offrant une vision très large des pratiques du français. Un certain nombre d’anglicismes, très fréquents parmi les nouvelles entrées de ce dictionnaire, sont considérés comme contestables, dans la mesure où le prestige et la puissance économique et technoscientifique des États-Unis suscitent une vague d’emprunts même lorsque le lexique possède un synonyme français qui convient. Le Petit Robert indique quel mot français est recommandé par la Commission générale de terminologie et de néologie pour remplacer les anglicismes. L’objectif de cette étude est d’observer les mots anglais récemment introduits dans ce dictionnaire et les différents équivalents français conseillés pour les remplacer. Est-ce que les recommandations officielles pourront se substituer à des emprunts et se fixer dans l’usage ?
Mots clés : emprunt, anglicisme, recommandation officielle, dictionnaire, néologisme

The Official Recommendations Proposed to Replace Anglicisms in the Petit Robert de la langue française

Abstract. The dictionary Petit Robert leads a fight against both the single thought and the impoverished expression by offering a very broad vision of the practices of French. A certain number of anglicisms, very frequent among the new entries of this dictionary, are considered questionable, insofar as the prestige and the economic and techno-scientific power of the United States give rise to a wave of borrowed words, even when the lexicon has suitable French synonyms. The Petit Robert indicates which words in French are recommended by the Commission générale de la terminologie et de néologie to replace the anglicisms. The objective of this study is to observe the English words recently introduced in this dictionary and the different French equivalent terms proposed to oust them. Could the official recommendations supplant the loanwords and become fixed in practice?
Keywords: loanword, anglicism, official recommendation, dictionary, neologism

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Submitted: 10/01/2021. Accepted: 10/04/2021
Copyright © 2021
Aïno Niklas-Salminen. Published by Vilnius University Press
This is an Open Access article distributed under the terms of the
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1 Introduction

Le dictionnaire de langue est un objet linguistique parce qu’il parle de la langue à l’aide de la langue, mais il est également un objet culturel de référence pour toute communauté nationale. Les dictionnaires ne proposent pas seulement de faire une description du lexique dans les performances verbales des sujets parlants, mais aussi celle des attitudes de ces sujets à l’égard des types de comportements verbaux parlés ou écrits. Le dictionnaire est un lieu de référence, il définit ses jugements d’acceptabilité d’après une norme culturelle.

Le développement des techniques modernes, souvent d’invention étrangère, ainsi que l’augmentation des échanges humains et matériels favorisent l’introduction de plus en plus fréquente de termes étrangers dans le lexique de la langue française. Contrairement aux processus de formation de mots, le néologisme par emprunt présente la particularité de faire surgir une unité nouvelle sans recourir à des éléments lexicaux préexistants dans la langue.

Les chercheurs font souvent la différence entre les emprunts nécessaires et les emprunts superflus. Les emprunts nécessaires s’imposent. Il s’agit très souvent de termes techniques relatifs à des réalités (concepts, procédés, objets, etc.) qui n’étaient pas encore en usage dans la société parlant la langue emprunteuse. En effet, c’est fréquemment la réalité importée qui apporte avec elle sa dénomination propre. À côté des emprunts qui se sont imposés, il y a des termes étrangers qui ne sont pas nécessaires.

Selon la postface du dictionnaire signée par Alain Rey1, le Nouveau Petit Robert2 cherche à « fournir au public un tableau large et fidèle du vocabulaire vivant, sans négliger l’histoire, l’étymologie et les utilisations littéraires ». Il « mène un combat contre la pensée unique et l’expression appauvrie » en offrant une vision très large des pratiques du français « allant de la pensée abstraite et des techniques contemporaines à l’expression spontanée des usages langagiers » (p. XXIV–XXV).

Dans la préface du dictionnaire3, Alain Rey et Josette Rey-Debove insistent sur l’évolution de la langue que chaque nouveau tirage du dictionnaire doit prendre en compte. Comme les mots changent au rythme de la société, le lexicographe doit faire le point lorsqu’un écart devient sensible entre le dictionnaire en tant que texte achevé et l’univers culturel présent. « La mondialisation de l’information et les grands mouvements du tourisme, en rétrécissant le monde, rendent toutes les langues plus poreuses […]. C’est un rapprochement entre les peuples et entre les langues car ces mots, généralement non assimilés, deviennent des mots universels. »

Parmi les nouvelles entrées, on trouve un nombre important de mots étrangers récemment implantés en français. L’anglicisme est quantitativement dominant, mais on observe aussi une arrivée importante d’emprunts à d’autres langues. Beaucoup de termes semblent être justifiés par la nécessité de combler un manque lexical ou de « désigner les choses qui viennent de loin et qui restaient ignorées ». En revanche, certains mots d’origine anglaise sont souvent considérés comme « contestables » dans la mesure où le prestige et la puissance économique et technoscientifique des États-Unis suscitent une vague d’emprunts même lorsque le lexique possède un mot français qui convient (p. XVIII).

Il faut rappeler qu’en France, après la Seconde Guerre mondiale, grâce à la puissance socio-économique des États-Unis, de nombreux anglicismes ont été introduits dans le lexique français et certains locuteurs ont commencé à s’inquiéter de cette propagation. Lorsque les locuteurs natifs sentent leur langue nationale menacée, des dispositions sont introduites pour empêcher ce risque. Depuis le milieu du XXe siècle, le gouvernement français a pris des mesures en vue de promouvoir sa langue face à l’affluence des anglicismes. Son objectif étant de franciser les termes d’origine anglaise ou anglo-américaine et d’en préconiser l’utilisation.

Trois bases juridiques concernent directement l’aménagement terminologique : la loi n° 94-665 du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française, dite « loi Toubon », le décret n° 96-602 du 3 juillet 1996 relatif à l’enrichissement de la langue française et l’arrêté du 17 novembre 2009 relatif aux missions et à l’organisation de la délégation à la langue française et aux langues de France.

La « loi Toubon » affirme le droit dont dispose chaque Français de pouvoir utiliser sa langue dans les divers domaines de la vie quotidienne, et particulièrement dans le travail, l’enseignement, les échanges et les services publics. Pour éviter l’utilisation excessive de termes étrangers, surtout anglo-saxons, dans les domaines scientifiques et techniques, les pouvoirs publics ont mis en place un dispositif susceptible d’encourager l’enrichissement du français dans le plus grand nombre possible de domaines spécialisés. Ce projet a pu être mis en œuvre grâce au décret du 3 juillet 1996, qui reprend et complète diverses dispositions antérieures.

Les différents protagonistes de ce dispositif cherchent à inventorier les lacunes du lexique français dans la vie économique, les travaux scientifiques, les activités techniques et juridiques, etc. et à créer ou à promouvoir des termes français capables de combler ces lacunes et de se fixer dans l’usage. Afin de favoriser l’implantation de cette terminologie, le décret en rend l’utilisation obligatoire dès lors qu’elle est parue au Journal officiel, dans tous les textes légaux et règlementaires, mais aussi dans toute la documentation et la correspondance qui émanent des services et des établissements publics de l’État.

L’Académie française joue un rôle très important au sein de ce dispositif dans la mesure où elle est présente aux différentes étapes du processus d’élaboration des termes proposés. Elle est membre de droit, en la personne de son secrétaire perpétuel, de la Commission générale de terminologie et de néologie, qui examine les termes transmis par les commissions spécialisées et ceux qu’il convient de traiter en procédure d’urgence. Elle donne aussi son aval pour la publication au Journal officiel des termes retenus assortis de leur définition. Ceux-ci peuvent être publiés uniquement s’ils ont reçu un avis favorable de l’Académie, lors de l’examen des listes qui a lieu, aussi souvent que nécessaire, durant les séances de travail de la Commission du Dictionnaire.

Le Petit Robert a pour politique d’indiquer quel mot est recommandé dans l’article consacré à l’emprunt anglais. Nous observerons les anglicismes récemment introduits dans ce dictionnaire avant d’examiner les équivalents français proposés pour les remplacer.

2 Les anglicismes observés

Nous nous concentrons sur les anglicismes présents dans la version 2020 du Petit Robert électronique en limitant notre observation aux entrées apparues entre 1980 et 2020. On peut rechercher tous les mots issus d’une langue donnée grâce à une indexation des mots du dictionnaire. La version électronique offre la possibilité de faire des repérages inédits sur les étymologies et d’effectuer des regroupements selon des critères historiques avec l’aide des index spéciaux créés sur les langues et les datations. La recherche sur les étymologies est accessible dans l’onglet « étymologie » du dialogue de recherche, et comporte plusieurs critères, qui peuvent être cumulés pour des recherches élaborées.

D’après nos observations, 422 mots sont issus de l’anglais et 51 mots de l’anglais américain. Le PR propose une recommandation officielle à environ 20 % de ces anglicismes. Notre corpus contient donc 94 mots4. 77 sur 94 mots sont des noms masculins et 16 des noms féminins. Il n’y a qu’un adjectif invariable (low cost), un verbe (booster) et un mot qui peut être un nom féminin ou un adjectif (techno).

2.1 Les domaines d’expérience concernés

Les anglicismes du corpus appartiennent à des domaines d’expérience relativement variés. Ceux ayant un rapport avec l’informatique sont les plus nombreux. En voici quelques exemples :

(1) cloud. Ensemble des serveurs distants proposant des services accessibles par le réseau Internet.

crackeur, euse. Personne qui force le système de sécurité d’un réseau informatique avec une intention criminelle.

darknet. Partie du réseau Internet accessible par des logiciels qui anonymisent les données des utilisateurs.

e-learning. Mode d’apprentissage à distance utilisant les moyens de communication d’Internet.

hackeur, euse ou hacker. Pirate informatique qui agit sans intention de nuire, par jeu, goût du défi, ou par activisme.

Le domaine audiovisuel est fortement représenté également. Il y a des mots qui se réfèrent au cinéma, à la télévision, au spectacle, à la musique et à la publicité :

(2) biopic. Film biographique retraçant la vie d’un personnage célèbre.

prime time. Partie de la grille du programme télévisuel correspondant à l’heure de plus forte écoute.

stand-up. Spectacle au cours duquel un(e) humoriste s’adresse directement au public, sans interpréter de personnage.

teasing. Procédé publicitaire qui cherche à éveiller la curiosité du public par un message plus ou moins mystérieux.

rave. Vaste rassemblement festif dans un lieu insolite, dédié à la danse et à la musique techno.

D’autres domaines d’expérience sont aussi concernés, comme le sport, l’automobile, l’économie, etc. :

(3) aquabike. Sorte de vélo fixe que l’on immerge pour faire de l’exercice dans l’eau. Activité physique ainsi pratiquée.

fitness. Ensemble d’activités destinées à maintenir la forme par des exercices physiques.

concept car. Modèle unique de voiture expérimentale présenté au public.

tuning. Pratique consistant à apporter des modifications à un véhicule de série pour le rendre plus conforme aux goûts de son propriétaire (carrosserie, accessoires, moteur…).

raider. Personne physique ou morale qui lance une offre publique d’achat (O. P. A.) hostile sur une société afin d’en prendre le contrôle ou d’en revendre ultérieurement les titres à un meilleur cours.

benchmark. Technique de marketing basée sur l’étude comparative de la concurrence.

L’ouverture sur le monde n’entraîne pas uniquement l’explosion des technologies, mais aussi la mondialisation des marchés et les grands mouvements du tourisme. Le monde se rétrécit, les langues deviennent plus perméables et les mots voyagent avec les choses. Les domaines les plus néologènes sont ceux où les évolutions sont rapides, même si elles ne sont pas toujours durables. La langue reflète les sociétés qui la parlent et des évolutions dans les langues se manifestent en fonction des besoins évolutifs de celles-ci. La mondialisation s’exprime aussi par une internationalisation des néologismes, par le biais d’emprunts communs quasi simultanés par plusieurs langues ou de créations sous l’influence de mêmes mots étrangers5.

2.2 La forme des anglicismes

2.2.1 Mots composés, dérivés ou simples

On peut noter que 38 % des anglicismes observés sont des mots composés et 27 % des mots dérivés ou simples. Les mots composés contiennent souvent deux noms soudés ou séparés par un trait d’union ou un blanc :

(4) airbag, beach-volley, benchmark, blockbuster, blockchain, bodyboard, concept car, flash-ball, hashtag, home cinéma, joystick, kitesurf, master class, newsletter, notebook, playlist ou playliste, snowboard, story-board.

Ils peuvent aussi être formés d’un nom et d’un adjectif ou d’un verbe et d’un adverbe ou d’un pronom :

(5) big data, darknet, happy hour, hot-line, low cost, smartphone, crossover, pop-up, post-it, stand-up, start-up.

Parmi les mots dérivés, on trouve des noms formés à partir d’une base verbale :

(6) booster (<to boost), crackeur, euse ou craker (< to crack), hackeur, euse ou hacker (< to hack au sens argotique de « perdre son temps »), morphing (< to morph), rave (< to rave), replay (< to replay), spoiler (< to spoil), streaming (< to stream), tease (<to tease), tuning (< to tune).

Plusieurs dérivés ont été construits à partir d’une base nominale :

(7) organiseur (<organizer), packaging (< package), trader ou tradeur, euse (<trader).

Il y a aussi quelques mots simples, comme :

(8) chat ou tchat, deal, fitness, hub, pin’s, raider, tag.

2.2.2 Sigles, abréviations et amalgames

11 % des anglicismes observés sont des sigles formés par la réunion des lettres initiales des mots composant des unités lexicales complexes :

(9) ADSL<Asymmetric Digital Subscriber Line

Captcha<Completely Automated Public Turing Test to tell Comuters and Humans Apart

FAQ<Frequently Asked Questions

MMS<Multimedia Messaging Service

MOOC<Massive Open Online Course

RAM<Random Access Memory

SUV<Sport Utility Vehicle

web<World Wide Web

wifi<Wireless Fidelity

8 % des anglicismes observés sont des abréviations qui touchent principalement des mots composés jugés trop longs :

(10) fixie<fixed-gear bicycle

e-mail<electronic mail

paddle<stand-up paddle

techno<technological

ultimate<ultimate frisbee

blog<weblog

box<freebox

proxy<proxy server

biopic<bio(graphical) pic(ture)

cosplay<cos(tume) et play

sitcom<situation comedy

Tantôt c’est le début du mot composé qui est conservé (ex. ultimate<ultimate frisbee), tantôt c’est la fin (box<freebox). Les deux parties peuvent également être raccourcies (sitcom<situation comedy).

7 % des mots sont des amalgames (ou mots valises) dans lesquels la fin du premier mot et le début du deuxième mot ont été coupés :

(11) emoticone<emoti(on) et (i)con

MOOK<m(agazine) et (b)ook

podcast<(i)Pod(marque déposée), appareil permettant de lire des fichiers MP3, et (broad)cast « diffusion »

spam<du nom d’une marque de jambon en boîte, répété dans un sketch, de sp(iced) (h)am, « jambon épicé ».

2.2.3 La monosémie et la polysémie des anglicismes

On sait que le processus de l’emprunt est un mécanisme normal auquel recourt une langue dans son parcours évolutif. Le mot emprunté a toutes les chances de s’introduire dans l’usage de l’ensemble des locuteurs s’il est considéré comme utile. Progressivement, il prend la place dans la structure de la langue et se met à établir des relations avec les unités préalablement existantes. Le mot étranger peut connaître aussi des adaptations sémantiques dans la langue emprunteuse. Celle-ci ne saisit souvent qu’une partie du champ sémantique du mot. Elle peut même donner au mot un signifié parfois très éloigné du signifié d’origine, en le spécialisant ou en le réduisant à l’un des constituants de sa dénotation. L’emprunt arrive souvent vierge de ses connotations, voire de sa dénotation de départ. Parfois l’évolution du mot dans la langue emprunteuse entraîne l’oubli de son sens originel.

On peut constater que la grande majorité des anglicismes du corpus sont monosémiques. Cela ne surprend pas car la langue-cible a souvent besoin de recourir à des mots d’une autre langue pour nommer un référent bien précis. Ainsi, l’emprunt est d’abord monosémique, si certains ont plusieurs sens, ils les ont acquis progressivement dans la langue emprunteuse. Il est intéressant de noter que la polysémie d’un mot emprunté est souvent différente dans la langue-source et dans la langue-cible.6

Quelques anglicismes du corpus sont polysémiques. Par exemple, le nom masculin aquabike ne désigne pas seulement une sorte de vélo fixe que l’on immerge pour faire de l’exercice dans l’eau, mais également une activité physique ainsi pratiquée. Le nom masculin débriefing peut désigner un interrogatoire poussé et une réunion, mise au point collective entre personnes venant de participer à la même action, de vivre la même situation. Le nom masculin organiseur est à la fois un agenda à feuillets mobiles, un logiciel pour la gestion de données personnelles (rendez-vous, carnet d’adresses…) et un ordinateur de poche remplissant cette fonction. Le verbe transitif spoiler veut dire « gâcher l’effet de surprise en dévoilant un élément clé de (un film, une série, etc.) » et « révéler à (qqn) un élément important d’une intrigue ». Le tag est à la fois une signature codée formant un dessin d’intention décorative, sur une surface (mur, voiture de métro…), une inscription faite à la bombe et une étiquette permettant de décrire, d’identifier un élément ou un document dans une base de données ou un site web.

3 Les équivalents français recommandés

Parmi les équivalents français proposés par le PR pour remplacer les anglicismes, on trouve des associations de mots existants qui permettent de désigner d’une façon efficace le référent en question avec des mots français. Il peut s’agir d’une traduction littérale ou plutôt approximative. On trouve aussi des mots déjà présents dans le lexique français qui acquièrent un nouveau sens. L’équivalent français peut aussi être un néologisme.

3.1 La recommandation officielle est un mot composé

Souvent un seul mot français ne suffit pas pour désigner la réalité concernée par l’anglicisme. Le procédé de composition de l’équivalent français est le plus représenté dans le corpus. 59 % de recommandations officielles sont constituées de mots juxtaposés ou reliés par une préposition.

(12) Nom + Nom 

crossover : véhicule métis

débriefing : réunion-bilan

hastag : mot-dièse ; (Canada) mot-clic

pop-up : fenêtre intruse

rave : fête techno

(13) Nom + Adjectif 

airbag : sac gonflable, coussin gonflable, coussin de sécurité

bodyboard : planche ventrale

darknet : internet clandestin

kitesurf : planche volante

organiseur : agenda électronique

(14) Adjectif + Nom 

big data : mégadonnées

blockbuster : grosse machine

happy hour : bonne heure

start-up : jeune pousse

ultimate : ultime-passe

(15) Nom + Préposition + Nom 

blockchain : chaîne de blocs

halfpipe ou half-pipe : rampe de neige

home cinéma : cinéma à domicile

replay : télévision de rattrapage

smartphone : terminal de poche

On peut constater aussi que l’équivalent français est souvent nettement plus complexe que l’anglicisme :

(16) low cost : compagnie à bas prix (N+Prép+A+N)

prime time : heure de grande écoute (N+Prép+A+N)

flash-ball : arme de défense à balles souples (N+Prép+N+Prép+N+A)

Les exemples montrent que la plupart du temps l’anglicisme est lui-même un mot composé qui est traduit par une composition en français. Parfois l’anglicisme est un mot simple ou dérivé traduit par un mot composé en français :

(17) buzz : bouche à oreille (N+Prép+N)

chat ou tchat : dialogue en ligne (N+Prép+N)

cookie : témoin de connexion (N+Prép+N)

3.2 La recommandation officielle est une traduction plus ou moins fidèle de l’anglicisme

On peut noter que, dans les exemples suivants, l’équivalent français recommandé est une traduction littérale de l’anglicisme :

(18) biodiesel : biogazole

concept car : voiture concept

blockchain : chaîne de blocs

master class : classe de maître

newsletter : lettre d’information

snowboard : planche de neige

15 % des équivalents français du corpus étudié peuvent être considérés comme des traductions littérales d’anglicismes : classe de maître est celle de master class, issue de master « maître » et class « classe, cours » ou encore voiture concept celle de concept car. Le mot biogazole est la traduction fidèle de biodiesel et chaîne de blocs de blockchain.

Très souvent, la recommandation officielle proposée pour remplacer l’anglicisme est une traduction plutôt adaptée. L’anglicisme bodyboard n’est pas traduit par « *corps planche », mais par « planche ventrale », darknet n’est pas un « *sombre net », mais un « internet clandestin », kitesurf n’est pas un « *cerf-volant surf », mais une « planche volante ». De même, le mot simple chat (ou tchat) n’est pas traduit par le mot simple « bavardage », mais par le mot composé « dialogue en ligne », fitness ne se traduit pas par « santé » ou « forme », mais par le mot composé « gymnastique de forme ». Halfpipe n’est pas un « demi tuyau », mais une « rampe de neige » et hot-line n’est pas une « chaude ligne », mais une « assistance en ligne » ou un « numéro d’urgence ».

Parfois la recommandation française est formée de quatre mots ou même plus : c’est le cas de l’emprunt flash-ball remplacé par « arme de défense à balles souples ». La recommandation française a besoin de plusieurs mots pour traduire la réalité désignée par l’anglicisme.

3.3 Les substituts des abréviations, amalgames et sigles anglais

On a vu plus haut que 8 % des anglicismes du corpus sont des mots abrégés. On peut constater que la recommandation officielle est souvent la traduction plus ou moins fidèle de la forme originale de l’abréviation. On sait que les mots tronqués sont beaucoup plus opaques que leurs formes de bases.

(19) sitcom (< situation comedy) : comédie de situation

fixie (<fixed-gear bicycle) : vélo à pignon fixe

biopic< bio(graphical) pic(ture) : film biographique

proxy (< de proxy server « serveur intermédiaire ») : serveur mandataire, mandataire

La francisation de l’abréviation peut aussi être un mot simple polysémique :

(20) box (<freebox) : boîtier

La traduction française peut rétablir également les amalgames :

(21) MOOK < m(agazine) et (b)ook : livre-magazine

Il est évident que l’anglicisme spam ne peut pas être traduit par la forme originelle de cet amalgame. Le dictionnaire nous apprend que ce mot vient du nom d’une marque de jambon en boîte sp(iced) (h)am, « jambon épicé ». La recommandation officielle proposée pour le remplacer n’est pas sa traduction littérale « jambon épicé », mais le mot polysémique « arrosage » !

Les sigles sont des unités lexicales opaques qui sont difficilement compréhensibles pour les non-initiés. Les recommandations officielles proposées pour les remplacer sont généralement des traductions plus ou moins fidèles des éléments constitutifs de ces chaînes de mots :

(22) ADSL (<Asymmetric Digital Subscriber Line) : liaison numérique asymétrique

MMS (<Multimedia Messaging Service) : service de messages multimédias ; message multimédia

MOOC (<Massive Open Online Course) : cours en ligne ouvert à tous

RAM (<Random Access Memory) : mémoire vive

URL (<Uniform (ou Universal) Resource Locator) : adresse universelle, réticulaire

web (<World Wide Web « toile d’araignée mondiale ») : toile (d’araignée) mondiale

wifi (<Wireless Fidelity) : accès sans fil à l’internet

Dans l’exemple suivant, l’acronyme n’est pas traduit de façon fidèle par « questions souvent posées », mais par « foire aux questions » qui respecte les lettres composant l’anglicisme.

(23) FAQ (<Frequently Asked Questions) : foire aux questions

Le sigle peut être précédé d’un nom commun, comme dans les exemples suivants :

(24) captcha (<Completely Automated Public Turing Test to tell Comuters and Humans Apart) : test captcha

UMTS (<Universal Mobile Telecommunications System) : système UMTS

Le sigle anglais peut être remplacé par un sigle français :

(25) SUV (<Sport Utility Vehicle) : TTL (tout-terrain de loisir)

4 La recommandation officielle est un mot simple ou dérivé

On a vu plus haut que 59 % des anglicismes sont traduits par des mots composés. 35 % des anglicismes étudiés sont traduits par un seul mot français. On trouve des termes déjà présents dans le lexique français qui acquièrent alors un nouveau sens.

(26) booster : relancer

box : boîtier

broker : courtier

cloud : nuage

crackeur, euse ou craker : pirate

émoticone : frimousse

hackeur, euse ou hacker : fouineur

packaging : conditionnement

pin’s : épinglette

playlist ou playliste : sélection

post-it : papillon

raider : attaquant

spam : arrosage

streaming : flux

tag : balise

tuning : personnalisation

walkman : baladeur

On peut constater que les mots français de cette liste ont tous au moins deux sens selon le dictionnaire PR. Le mot nuage, par exemple, peut désigner un amas de vapeur d’eau condensée en fines gouttelettes maintenues en suspension dans l’atmosphère par les courants ascendants, un amas vaporeux ou mouvant, ce qui forme un amas dense, ainsi qu’un mode d’exploitation et de gestion des données d’un client consistant à stocker celles-ci sur des serveurs à distance.

Le substantif attaquant, ante peut indiquer une personne qui attaque, engage le combat, un joueur qui fait partie de la ligne d’attaque dans les sports d’équipe ou un initiateur d’une offre publique sur les titres d’une société.

Le mot arrosage peut désigner une action d’arroser, une quantité d’eau fournie en un temps déterminé à une terre cultivée, complétant l’eau reçue naturellement, un bombardement, un mitraillage méthodique, une gratification pour service rendu, une obtention d’un contrat, d’une faveur, ou, comme dans le cas de la recommandation officielle, une diffusion couvrant un vaste secteur.

On sait que la polysémie, loin de constituer une imperfection des langues naturelles, forme une propriété caractéristique du vocabulaire général. Elle est la conséquence normale et obligée de la vie de la langue : les sens naissent généralement les uns des autres. Puisqu’il est très difficile de créer autant de mots nouveaux qu’il y a de référents nouveaux dans des situations elles-mêmes inédites, les usagers de la langue augmentent considérablement, à l’aide de la polysémisation, les possibilités des unités lexicales qui existent déjà. Un mot polysémique ne gêne pas le fonctionnement de la langue dans la mesure où les risques d’ambiguïtés lexicales sont effacés grâce au contexte linguistique ou à la situation d’énonciation.

Plusieurs recommandations officielles peuvent être proposées pour remplacer les anglicismes suivant des contextes différents :

(27) deal : accord, négociation, transaction

pitch : résumé, condensé, abrégé, argument, présentation

teaser : aguiche, accroche

5 La recommandation officielle est un néologisme

Plusieurs anglicismes du corpus sont traduits par des créations lexicales qui n’ont pas d’entrée dans le PR. On les trouve dans les articles consacrés à leurs équivalents anglais.

(28) benchmark : référenciation

teaser : aguiche, accroche

cibiste : cébiste

cosplay : costumade

coworking : cotravail

fantasy : fantasie

littératie : littérisme

préquel ou préquelle : présuite

Le nom féminin référenciation est présenté dans l’article consacré à l’anglicisme correspondant. En revanche, le verbe transitif référencer a sa place dans le dictionnaire avec deux sens : « attribuer une référence à (un échantillon, un article) » et « procéder au référencement de (un site web) ». Les deux noms féminins, aguiche (« premier message d’une campagne publicitaire, conçu de manière à éveiller la curiosité du public ») et accroche (« courte vidéo réalisée pour attirer l’attention sur la sortie prochaine d’un film, d’une série »), proposés pour remplacer l’anglicisme teaser ont leurs entrées dans le PR. Les deux noms, présentés comme monosémiques dans le dictionnaire, ont été créés à partir des verbes aguicher (en 1982) et accrocher (en 1970).

Entre l’anglicisme et le néologisme français qui lui correspond, il y a souvent une ressemblance sonore. On rencontre des phénomènes d’adaptation, de francisation du mot anglais afin qu’il paraisse plus français et s’insère mieux dans le lexique. Le sigle anglais CB [sibi] (Citizen’s band) suffixé cibiste est remplacé par son équivalent français cébiste. En français la lettre « c » se prononçant [se] donne [sebist]. L’anglicisme cosplay (<costume + play) est francisé par le néologisme costumade et coworking correspond à cotravail. Le nom féminin littératie est un calque de l’anglais literacy dont la recommandation officielle est le néologisme littérisme. La création lexicale présuite est proposée pour remplacer l’anglicisme préquel (de pre- (→ pré-) et de (se)quel « suite » qui désigne un épisode d’une œuvre dont l’action se situe avant celle des épisodes précédents. 

Certains néologismes proposés pour remplacer les anglicismes sont des amalgames :

(29) spoiler : divulgâcher (en français du Canada)<divulguer + gâcher

story-board : scénarimage<scénario + image

smartphone : ordiphone<ordinateur + téléphone

6 Quelles recommandations officielles pourront se substituer à des anglicismes ?

On souligne souvent le rythme important des innovations dans plusieurs domaines : sciences, technologie, informatique, commerce, économie, télécommunications, loisirs, etc. Les emprunts à la langue anglaise, massivement présents dans ces champs, reflètent clairement la prédominance américaine dans un grand nombre de secteurs d’activité. Les mots empruntés renvoient généralement à des réalités nouvelles, mais ils peuvent également relater des expériences de manière plus ou moins inédite. Les impératifs de communication, les nécessités commerciales à l’échelle internationale, les solutions de facilité, les aspects nouveaux soulignés par une désignation originale, etc. sont des raisons qui semblent rendre les anglicismes fort attirants.

Le gouvernement français prend des mesures afin de promouvoir sa langue face au flux des anglicismes. Son objectif étant de les franciser et d’en préconiser l’utilisation. Les différents protagonistes de ce dispositif cherchent à inventorier les insuffisances du lexique français dans des domaines différents et à créer ou à promouvoir des termes français capables de combler ces lacunes et de se fixer dans l’usage. Toutefois, on peut constater que les contraintes imposées par l’Académie ne sont pas toujours pertinentes : beaucoup d’emprunts se maintiennent au lieu de laisser leurs places à des mots français.

En effet, il y a des recommandations officielles qui ont du mal à s’imposer. C’est le cas, par exemple, des unités lexicales trop longues. Il serait utopique de penser que la francisation compagnie à bas prix puisse évincer l’anglicisme low cost, ou qu’à la place de prime time on puisse utiliser heure de grande écoute, ou encore, au lieu de flash-ball on puisse dire arme de défense à balles souples. On peut penser aussi qu’un emprunt suffisamment implanté, au moment où est créé un substitut destiné à le supplanter, a peu de possibilités de se laisser évincer. Dans ce contexte, l’emprunt n’est plus ressenti comme étranger ou original et les locuteurs n’éprouvent pas le besoin urgent de le remplacer par une francisation ressentie peut-être bien plus originale. On peut aussi se poser des questions sur l’avenir des mots français polysémiques qu’on propose pour remplacer des anglicismes. Est-ce que, par exemple, le verbe français relancer sera capable d’évincer l’anglicisme booster ? Est-ce qu’on utilisera sélection à la place de playlist(e), papillon à la place de post-it ou encore arrosage à la place de spam ?

Il y a des recommandations officielles qui auront peut-être leur chance de s’imposer. On verra si les néologismes costumade, cotravail, littérisme et présuite, qui pour le moment sont monosémiques, seront aptes à évincer leurs équivalents anglais cosplay, coworking, littératie et préquel(le). Ces mots nouveaux ont été créés pour désigner des réalités nouvelles, ce qui leur permet sans doute de mieux s’intégrer. On peut constater également que la francisation des unités lexicales opaques, comme les sigles et les amalgames, les rend plus compréhensibles. Le mot composé français film biographique est nettement plus intelligible que l’amalgame anglais biopic. Les recommandations officielles foire aux questions et cours en ligne ouvert à tous sont, malgré leur longueur, beaucoup plus limpides que les sigles anglais FAQ et MOOC. Les anglicismes et leurs substituts français peuvent également coexister. Il y aura peut-être des cas où il n’y aura pas d’évincement de l’emprunt ni de son substitut, mais au contraire une complémentarité qui entraîne un enrichissement du lexique et l’apparition de nouvelles nuances.7

On a vu au début de cet article que le PR propose une recommandation officielle à environ 20 % des anglicismes. On peut se demander pourquoi 80 % des mots anglais présentés dans ce dictionnaire ne sont pas suivis de francisation. Pourquoi, par exemple, le nom anglais after désignant « une réunion festive après un spectacle, une soirée », ou l’adjectif arty qui veut dire « qui s’apparente à l’avant-garde artistique », ou encore le nom baggy « pantalon de toile à taille basse et coupe large, à la mode chez les jeunes », l’adjectif flashy « une couleur très vive, criarde » ou encore le nom masculin open space désignant « un espace de travail collectif dans lequel les bureaux ne sont pas cloisonnés » ne sont pas suivis de recommandation officielles ?

Les anglicismes du corpus avec leurs recommandations officielles :

ADSL : liaison numérique asymétrique

airbag : sac gonflable, coussin gonflable, coussin de sécurité

aquabike : aquacycle

beach-volley : volley sur sable

benchmark : référenciation

big data : mégadonnées

biodiesel ou biodiésel : biogazole

biopic : film biographique

blockbuster : grosse machine

blockchain : chaîne de blocs

blog : On écrit aussi blogue (recomm. offic.), forme courante au Canada

bodyboard : planche ventrale

bogue : bug

booster : relancer

box : boîtier (multiservice)

broker : courtier

buzz : bouche à oreille

captcha : test captcha

chat ou tchat : dialogue en ligne

cibiste : cébiste

cloud : nuage

concept car : voiture concept

cookie : mouchard, témoin de connexion

cosplay : costumade

coworking : cotravail

crackeur, euse : pirate

crossover : véhicule métis

darknet : internet clandestin

deal : accord, négociation, transaction

débriefing : réunion-bilan

e-learning : formation en ligne

émoticone : frimousse

fantasy : fantasie

FAQ : foire aux questions

fitness : gymnastique de forme

fixie : vélo à pignon fixe

flash-ball : arme de défense à balles souples

hackeur, euse : fouineur

halfpipe ou half-pipe : rampe de neige

happy hour : bonne heure

hashtag : mot-dièse ; (Canada) mot-clic

home cinéma : cinéma à domicile

hot-line : assistance en ligne ; numéro d’urgence

hub : concentrateur, pôle (d’échanges), plateforme de correspondance, plaque tournante

joystick : manche à balai

kitesurf : planche volante

littératie : littérisme

low cost : bas prix 

master : bande mère

master class : classe de maître

MMS : service de messages multimédias ; message multimédia

mooc ou MOOC : cours en ligne ouvert à tous

mook : livre-magazine

morphing : morphose

newsletter : lettre d’information

notebook : bloc-notes électronique

organiseur : agenda électronique

packaging : conditionnement

paddle : planche à rame

pin’s : épinglette

pitch : résumé, condensé, abrégé, argument, présentation

playlist ou playliste : sélection

podcast : diffusion pour baladeur

pop-up : livre en relief ou fenêtre intruse

post-it : papillon

préquel ou préquelle : présuite

prime time : heure de grande écoute

proxy : serveur mandataire, mandataire

raider : attaquant

RAM : mémoire vive

rave : fête techno

replay : télévision de rattrapage

sitcom : comédie de situation

smartphone : terminal de poche ou ordiphone

snowboard : planche de neige

spam : arrosage

spoiler : divulgâcher (recommandé en français du Canada)

stand-up : spectacle solo, solo, seul en scène

start-up : jeune pousse

story-board : scénarimage

streaming : (en) flux

SUV : tout-terrain de loisir (TTL). Au Canada, on emploie VUS

tag : balise

talk-show : débat-spectacle, émission-débat

teaser : aguiche, accroche

teasing : aguichage

trader : opérateur, trice de marché

tuning : personnalisation

ultimate : ultime-passe

UMTS : système UMTS

URL : adresse universelle ou réticulaire

walkman : baladeur

web : toile (d’araignée) mondiale

wifi : accès sans fil à l’internet

Bibliographie

Dictionnaire Le Petit Robert de la langue française (édition 2020).

Farge, Sylvain. 2011. Contrainte et originalité : deux facteurs déterminants du devenir des anglicismes en français. Traduire [Online] 224, 109–120.

Lemarchand, Fanny. 2015. Étude comparative des définitions des anglicismes et de leur équivalent français dans le Petit Robert 2013. Mémoire de Master 2 Mention Lettres sous la direction d’Aïno Niklas-Salminen. Aix-Marseille université.

Niklas-Salminen, Aïno. 2011. Sur le traitement des emprunts « nécessaires » dans le Nouveau Petit Robert 2009. Les dictionnaires et l’emprunt (XVIeXXIe siècle). Agnès Steuckardt, Odile Leclercq, Aïno Niklas-Salminen, Mathilde Thorel, éd. Aix-en-Provence : Publications de l’Université de Provence.

Pruvost, Jean, éd. 2008. Dictionnaires et mots voyageurs. Les 40 ans du Petit Robert. De Paul Robert à Alain Rey. Eragny : Éditions des Silves.

Sablayrolles, Jean-François. 2019. Comprendre la néologie. Conceptions, analyses, emplois. Limoges : Éditions Lambert-Lucas.

1 Postface du Nouveau Petit Robert 2007, signée par Alain Rey en juin 2006, p. XXIV–XXV.

2 Le Nouveau Petit Robert de la langue française 2009, Dictionnaires Le Robert / SEJER, 2008.

3 Préface signée par Alain Rey et Josette Rey-Debove en 1993, p. IX–XXIII.

4 La liste des anglicismes avec leurs recommandations officielles se trouve à la fin de l’article.

5 Sablayrolles, Jean-François. 2019. Comprendre la néologie, Lambert-Lucas, Limoges, p. 249.

6 Lemarchand, Fanny. 2015. Étude comparative des définitions des anglicismes et de leur équivalent français dans le Petit Robert 2013. Mémoire de Master 2 Mention Lettres sous la direction d’Aïno Niklas-Salminen, Aix-Marseille université, p. 56.

7 Farge, Sylvain. 2011. Contrainte et originalité : deux facteurs déterminants du devenir des anglicismes en français. Traduire [Online], 224, p. 115.