Šarlio Bodlero kelias į lietuvių literatūrą
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Vytautas Kubilius
Publikuota 1973-12-01
https://doi.org/10.15388/Literatura.1973.15.3.43015
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Kubilius, V. (1973) “Šarlio Bodlero kelias į lietuvių literatūrą”, Literatūra, 15(3), pp. 63–77. doi:10.15388/Literatura.1973.15.3.43015.

Santrauka

Au commencement du XXe siècle la littérature lituanienne tâchait de ne pas s'éloigner de la campagne et de la chanson populaire, racines résistantes de son existence. Transplanter la poésie lyrique de Baudelaire dans un terrain pareil, ce serait le même que „cultiver une plante méridionale dans nos bois", a déclaré en 1911 G. Petkevičaitė-Bitė. Maironis, le plus grand chantre de la renaissance nationale, caractérisa Baudelaire comme décadent.

Le premier vers de Baudelaire ("Spleen") fut traduit en lituanien en 1917 par le symboliste M. Gustaitis. En automne de 1926 V. Dubas fit un cours spécial à l'Université de Kaunas qui contribua beaucoup à la popularisation du nom de Baudelaire parmi les jeunes littérateurs. L'intonation baudelairienne fut saisie dans les traductions postérieures de A. Churginas (1934), L. Svedas (1940), T. Venclova (1971).

V. Skabeika qui suivait le cours spécial de V. Dubas dans le recueil de poésie "Sous les ailes d'ange noir" (1928) représenta l'amour comme un vampire insatiable en recréant l'image du péché baudelairien. V. Mykolaitis-Putinas, le plus grand symboliste lituanien qui en 1918/22 faisait ses études à Fribourg, introduisit dans le paysage traditionnel des plaines lituaniennes le gouffre, symbole des contradictions humaines. Dans sa critique en 1921 il démontrait aussi que "l'artiste renonce au monde visuel, but de son œuvre". Dans la préface du recueil "Fenêtre" (1966), en parlant de son propre œuvre, le poète fit appel aux symboles du temple et des piliers baudelairiens. Dans ce livre est publié le cycle "Sur Baudelaire" où sont cités et développés à sa manière quatre vers de Baudelaire ("Bénédiction", "L'Albatros", "Correspondances", "Les Litanies de Satan").

V. Mykolaitis-Putinas ainsi que Baudelaire conçoivent la douleur en présence du néant comme la puissance de la clarté purificatrice et de la force intérieure. Ébloui par „Fleurs du mal" V. Mačernis a choisi le sonnet comme forme dominante de sa poésie lyrique. De la contemplation philosophique et du bouleversement intérieur il a créé une intense intonation poétique qui assemble la vue d'essentiel et la simplicité cordiale, la vision et le frisson angoissant. Par cette intonation ainsi que par la catégorie fondamentale du néant V. Mačernis se rapprochait à Baudelaire.

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